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Libération

Le président du WWF plaide la cause du Sud à Paris

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publié le 14 mai 2004 à 0h37

«Un homme d'influence qui a fait vibrer le Sommet de Johannesbourg et qui s'est battu contre la guerre en Irak.» C'est ainsi que le «chef» nigérian Emeka Anyaoku, président du WWF International (World Wildlife Fund, organisation écologiste spécialisée dans la préservation des espèces animales et végétales) décrivait hier Jacques Chirac, quelques heures avant de rencontrer à l'Elysée le président français pour l'enjoindre de faire davantage en faveur de l'environnement et du développement. Pour beaucoup de pays du Sud, Chirac reste donc l'auteur de cette phrase mémorable prononcée à Johannesbourg : «La maison brûle et nous regardons ailleurs !» Il est aussi celui qui, il y a moins d'un mois, réunissait à Paris les Etats du bassin du Niger en leur promettant «tout l'appui» de la France pour les aider à sauver le fleuve mythique.

Emeka Anyaoku, qui vit en partie au Nigeria, a saisi tous les avantages qu'il pouvait tirer des bonnes dispositions du président français vis-à-vis de l'Afrique. Il devait lui demander hier de tout faire pour empêcher l'exploitation illégale du bois dans les pays du bassin du Congo en injectant davantage de moyens financiers et d'expertise dans des projets locaux, et aussi de créer un fonds pérenne pour la biodiversité en Afrique. Accessoirement, il comptait lui demander d'user de son influence auprès de son homologue russe Vladimir Poutine pour qu' il accepte de ratifier le protocole de Kyoto, vital pour lutter contre les émissions de gaz à effet de se