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Libération

Un sommet pour nettoyer les énergies

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publié le 1er juin 2004 à 0h52

Quatre jours au chevet de la planète. Plusieurs milliers d'experts, scientifiques et politiques se retrouvent à Bonn (Allemagne) pour tenter de donner un coup de fouet aux sources d'énergies renouvelables. Des modes de production qui, en dépit de leur moindre impact sur l'environnement, pèsent peu. Des sources qui cumulent les handicaps : la plupart sont soumises aux aléas climatiques ; elles sont le plus souvent diffuses, inadaptées aux modes occidentaux de production centralisée ; et leur prix n'est pas compétitif avec les hydrocarbures et le nucléaire.

Politique d'incitation. La tenue de ce sommet en Allemagne n'est pas un hasard. Nos voisins ont en effet choisi d'abandonner progressivement l'atome, tout en supprimant le recours au charbon. Le pays s'est donc doté d'une politique d'incitation des modes de production renouvelables et exempts de rejets de gaz à effet de serre. Un cocktail où l'éolien tient la vedette, mais où le soleil n'est pas oublié. Avec près de 15 000 mégawatts d'éolien installés (contre à peine plus de 200 MW en France), l'Allemagne est aujourd'hui leader mondial de l'éolien, que ce soit en capacité installée ou en termes d'industrie. Elle installe aussi des chauffe-eau solaires à un rythme soixante-fois plus soutenu que la France, qui fait figure de lanterne rouge européenne, hydraulique mise à part.

Paradoxalement, en dehors des rares pays qui ont décidé d'investir massivement, les filières renouvelables n'ont pas le vent en poupe. Selon un rapport de