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Libération

«De la pure communication, sans aucun moyen derrière»

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publié le 16 juin 2004 à 1h05

Cent trois actions en 2003. Douze en 2004. Les associations de défense de l'environnement de Franche-Comté ne fêteront pas la seconde Semaine du développement durable qui démarre aujourd'hui, à l'initiative du ministère de l'Ecologie (lire ci-dessous). Comme tous les ans, elles ont reçu une lettre du ministère les conviant à développer des actions de sensibilisation mais, nouveauté de l'année, sans leur allouer de crédits supplémentaires. Franche-Comté nature environnement et l'Union régionale des centres permanents d'initiatives pour l'environnement (CPIE) ont répondu, dans un communiqué, qu'«on ne peut à la fois solliciter toujours plus les associations et leur refuser les moyens de travailler et d'agir, voire tout simplement de survivre». Et ils ont décidé de ne rien organiser, suivis par les autres associations de la région.

Budget. En 2003, la Direction régionale de l'environnement (Diren) de Franche-Comté avait débloqué 29 500 euros pour cette manifestation, puisés dans les 200 000 euros dévolus à la vie associative. En 2004, le budget global a été réduit à 160 000 euros. Pas assez pour financer une action ponctuelle. «Nous avons été obligés de faire des choix, regrette Chantal Calier, de la Diren Franche-Comté. Notre ministre nous a demandé d'être partenaires, d'en parler, mais pas de financer. C'est dommage.» A l'origine du mouvement de protestation, Nicole Lançon, présidente du CPIE du Haut Jura, déplore ce désengagement de l'Etat : «C'est plus une question de princi