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Libération

Environnement propre sur ordonnance

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publié le 21 juin 2004 à 1h08

Lanterne rouge : la France est l'un des derniers pays européens à se doter d'un plan national santé-environnement (PNSE). Présenté ce matin à Jacques Chirac, ce plan qui doit engager la France pour quatre ans (2004-2008) a été bouclé in extremis, juste avant l'ouverture de la Conférence ministérielle européenne sur l'environnement et la santé, mercredi à Budapest. C'est la quatrième conférence d'un processus lancé en 1989 et qui contraint depuis 1999 les 52 pays membres de la région Europe de l'OMS à élaborer un plan national pour lutter contre l'impact sanitaire des pollutions.

Diagnostic. Annoncé par Jacques Chirac en janvier 2003, à l'occasion des 1ères Assises pour une Charte de l'environnement, le plan français a fait l'objet d'un gros travail de préparation. En septembre 2003, une commission de 21 experts a été mandatée par les ministres du Travail, de l'Environnement et de la Santé pour établir un diagnostic sur la santé environnementale en France.

Remis le 12 février au Premier ministre, leur rapport établissait un diagnostic très complet et... très sombre. Pour la première fois, il officialisait le lien entre la dégradation de l'environnement et celle de la santé. Et il incluait le lieu de travail dans l'environnement.

Pour ces experts, l'impact sur la santé des pollutions de l'air, de l'eau, et des produits chimiques est largement sous-estimé en France par les professionnels de la santé. «La piètre qualité de l'air, dans l'habitat et en milieu urbain, est aujourd'hui