Menu
Libération

Le développement durable se paie une toile à Paris

Article réservé aux abonnés
publié le 24 juin 2004 à 1h11

Ne pas laisser couler l'eau du robinet. Eteindre la télévision avant d'aller se coucher et la lumière quand on sort d'une pièce. Ne pas faire tourner la machine à laver le linge à moitié vide. Faire comprendre aux gens qu'avec quelques gestes simples il est facile de faire des économies d'énergie et d'argent. C'est le pari que s'est donné la Maison du développement durable (1), installée devant le ministère de l'Ecologie dans le cadre de la Semaine du développement durable. Mais à vouloir faire trop simple, le résultat est juste simpliste.

Sous une tente de 200 m2, les pièces de la maison sont dessinées sur les murs. Les meubles, les lavabos, l'électroménager, tout est peint. Pas ou peu d'objets. Une vraie maison de poupée. L'écocitoyen doit visiblement être en carton-pâte pour vivre dans cet univers écodurable. Quant aux gestes à adopter, ils sont expliqués par le biais de posters collés sur les murs, entre la glace de la salle de bains (dessinée) et la table de la cuisine (dessinée). Un petit personnage de carton (une ampoule basse consommation avec des yeux et une bouche) indique à l'aide d'un code couleur la teneur des situations : il sourit et se teinte de vert pour souligner les bons gestes, fronce les sourcils et se teinte de rouge pour les mauvais. Pas de tests, de jeux, de maquettes ludiques. Les seules bornes interactives proposent de se balader à l'intérieur de l'exposition, via un écran. Ni bonus, ni niveau caché.

Au bout d'une petite dizaine de minutes, si l'on tr