Douai, envoyée spéciale.
Comment éviter AZF Toulouse, ses 30 morts et ses 2 000 blessés ? Réponse : évaluer le risque dans les usines dangereuses, le limiter, informer les habitants, déplacer les riverains, sécuriser les maisons. C'est ce que prévoit la loi du 30 juillet, qui met en place les Plans de prévention des risques technologiques (PPRT). En attendant les décrets d'application, les industriels, syndicalistes, associations, experts, élus, et l'Etat essayaient de se parler, hier, aux Assises nationales des risques technologiques, à Douai.
D'abord, évaluer le risque, en imaginant le plus possible de scénarios catastrophe. Tous les «Seveso seuil haut», 670 en France, devront passer par-là. «A Nitrochimie, Billy-Berclau (Pas-de-Calais, ndlr), qui a fait 4 morts il y a un an, 27 ou 28 barrières du type consigne de sécurité, fermeture d'une vanne, présence d'un ouvrier n'ont pas marché. Or, il y a sept à huit Billy-Berclau en France par an. Quand on évalue un scénario de risque, on se limite à deux ou trois barrières qui ne marchent pas, pas plus.» Le risque, c'est l'entreprise qui l'évalue, sous le contrôle de la Drire (1) et d'un expert. L'expert peut être saisi par les Comités locaux d'information et de concertation (Clic), composés d'élus, d'associations, d'industriels et des administrations, et par les comités d'hygiène et de sécurité des usines. Hier, les experts tablaient sur des risques dans 15 à 20 % des cas. Alors, on tracera des zones : les riverains devront êt