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Libération

Le «Clemenceau» va ferrailler en Inde

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publié le 25 juin 2004 à 1h11

Serait-ce enfin l'épilogue de l'histoire ? Selon nos informations, l'ex-porte-avions Clemenceau sera finalement désossé en Inde, après avoir subi un désamiantage dans le port militaire de Toulon. La France a vendu, lundi, sa carcasse de 22 000 tonnes à un consortium allemand, Ship Decommissioning Industry (SDI), qui le remorquera en Inde, pour y être démonté et revendu au poids de la ferraille. Une vente qui met un terme à huit mois de feuilleton rocambolesque. Marseille, qui réclamait qu'il soit coulé dans sa rade, pour attirer poissons et plongeurs, en est pour ses frais. Le «Clem» finira sa longue carrière sous forme de soubassement routier, de poutres de gratte-ciel ou de capots de voiture en Asie...

Dénonciation. Tout commence le 13 octobre 2003. Après conclusion d'un appel d'offres, le vieux Clem quitte Toulon, pour être remorqué vers Gijon, sur la côte atlantique espagnole. Il doit y être décontaminé des 200 ou 300 tonnes d'amiante qu'il contient, puis démantelé. Le contrat a été attribué à la société espagnole Gijonese de Desguaces. Mais, le 17 octobre, semble-t-il sur dénonciation, l'armée française localise l'épave flottante en Sicile. Gijonese a négocié avec un sous-traitant turc, en violation de son contrat avec la France. Pendant plusieurs jours, le remorqueur de la firme italienne Augustea séquestre le Clem dans les eaux italiennes, sous l'oeil d'une frégate de la Marine nationale. Pendant ce temps, SDI, une filiale du groupe allemand Thyssen créée spécialement