Madrid de notre correspondant
Depuis l'arrivée au pouvoir à la mi-mars du socialiste José Luis Zapatero, l'environnement a été replacé au centre du débat politique espagnol. Sensible aux questions écologiques, Zapatero, qui ne dispose que d'une majorité simple aux Cortès, se sait aussi «surveillé» par ses alliés naturels, notamment la coalition écolo-communiste Izquierda Unida (Gauche unie, IU), laquelle compte cinq députés. L'ex-Premier ministre, José Maria Aznar, au pouvoir depuis 1996, avait fait une croix sur l'environnement. Proche de Bush sur l'Irak, le leader espagnol partageait le même mépris pour l'écologie. Avec le naufrage du Prestige, et la pire marée noire survenue en Espagne, Aznar avait dû s'y intéresser malgré lui. En orchestrant une gestion désastreuse de la catastrophe et sans jamais fouler les plages affectées, de Galice ou d'ailleurs. Ironie qui en dit long : son ministre de l'Environnement, Jaume Matas, était alors aux abonnés absents ; sitôt redevenu président de la région Baléares, ce dernier s'est d'ailleurs empressé de... supprimer l'impôt écologique mis en place par la gauche locale. Les socialistes au pouvoir ont promis de s'attaquer au «défi écologique» en Espagne. Le point sur trois grands chantiers qui s'ouvrent à eux.
Revoir le plan hydrologique national
Le plus grand chantier de l'ère Aznar a été stoppé net. Dès sa prise de fonction, la ministre de l'Environnement, Cristina Narbona, a suspendu par décret-loi le Plan hydrologique national (PHN), u