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Libération

Les écologistes ravis de pouvoir se débrancher d'EDF

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publié le 2 juillet 2004 à 1h18

Cela semble paradoxal et pourtant c'est un fait : les écologistes français se réjouissent de la libéralisation du marché de l'électricité. Pour eux, cette ouverture apparaît comme le seul moyen de dire non au nucléaire et de passer aux énergies «vertes». Et tant pis si le coût doit en pâtir : le jeu, si l'on peut dire, en vaut la chandelle. Greenpeace France a été un des premiers à réagir en lançant une campagne baptisée «EDF, demain, j'arrête». Le Fonds mondial de la nature (WWF), lui, soutient une autre opération, «100 collectivités se branchent à l'électricité verte» lancée par un réseau d'environ 700 mairies sensibles à l'environnement. Un afflux de demandes en perspective pour l'organisme français de certification verte Observ'Er (Observatoire des Energies renouvelables).

En modèle. Désireuse de montrer l'exemple, Greenpeace France a d'ores et déjà abandonné EDF, hier, pour un petit opérateur local, Gaz Electricité de Grenoble (GEG), qui lui assure «une offre 100 % électricité verte» (lire ci-contre) à base de petites centrales hydroélectrique et de cogénération (1). Selon elle, les prix sont «à peu près identiques» à ceux d'EDF, voire même moins élevés. Il y a quelques mois, Greenpeace France avait envisagé de s'approvisionner en Allemagne auprès de Greenpeace Energie, une coopérative montée dans la foulée de la libéralisation du marché allemand, à la fin des années 90. Mais elle y a renoncé, estimant plus judicieux de trouver un opérateur français qui puisse être donné