La première journée de la réunion de la Commission baleinière internationale (CBI) s'est soldée par une défaite pour le Japon. Sa proposition d'instaurer le vote à bulletin secret a été repoussée hier, à Sorrente (Italie), par 29 voix contre 24. Une victoire des «amis des baleines» qui risque d'être de courte durée.
De nombreuses voix s'étaient élevées pour protester contre la méthode choisie par Tokyo pour tenter de rallier les suffrages à sa cause (Libération d'hier). Et notamment contre les retombées économiques offertes aux pays qui adhéreraient à la CBI pour y soutenir ses positions.
Formalités. C'est un épisode juridico-électoral qui a alourdi la défaite japonaise : le Costa Rica, le Maroc, la Côte-d'Ivoire et le Sénégal, quatre pays qui appuient (épisodiquement pour le Maroc) Tokyo n'ont pu prendre part au vote hier pour n'avoir pas réglé leurs cotisations à temps. Selon la commission, ce sont des formalités bancaires qui ont empêché les paiements ivoirien et sénégalais. Comme si la paix des baleines dépendait d'un chèque non signé...
Alors que le «parti des harpons» a reçu le soutien effectif de trois nouveaux membres qui ont payé à temps (le Surinam, Tuvalu et la Mauritanie) les «amis des baleines» ont recruté la Hongrie et la Belgique. Au Fonds international de la protection des animaux (IFAW), on s'estime content de l'issue du vote d'hier. «Comme cela, chacun devra assumer publiquement ses positions», martèle Patrick Ramage, porte-parole de l'organisation. Mais le