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Libération

Bruxelles veut couper court au commerce de bois illégal

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publié le 21 juillet 2004 à 1h31

Bruxelles (UE), correspondance.

La Commission européenne a adopté, hier, un plan de lutte contre le commerce de bois d'origine illégale. Dommageable pour l'environnement dans les pays en voie de développement, l'exploitation clandestine des forêts appauvrit les communautés rurales qui dépendent, pour leur subsistance, des produits sylvicoles. Et cette exploitation, étroitement liée à la corruption, entraîne un manque à gagner, pour les Etats concernés, de 10 à 15 milliards d'euros par an.

Partenariats. «Tous les principaux pays importateurs de bois doivent reconnaître le rôle capital qui leur incombe pour mettre fin au commerce international du bois d'origine illégale. Aujourd'hui, nous leur ouvrons la voie dans ce sens. J'encourage vivement d'autres pays à nous rejoindre», a plaidé Poul Nielson, le commissaire européen chargé du développement et de l'aide humanitaire. L'Union européenne est le plus gros importateur de bois tranché provenant d'Afrique et de Russie, et le second pour celui provenant d'Asie. Elle est aussi le plus gros importateur de bois coupé africain.

Au coeur du dispositif approuvé hier, deux mesures. La mise en place de partenariats volontaires avec les pays producteurs de bois affectés par l'exploitation clandestine afin d'encourager une bonne gestion de leur secteur sylvicole. Et l'élaboration d'un système de licences, juridiquement contraignantes, avec les pays partenaires pour garantir que seul du bois d'origine légale entre sur le territoire de l'UE. Br