Jusqu'au bout, le plan climat aura été pris dans la tempête. Retardé à maintes reprises au point de changer de millésime , il devait enfin être présenté ce matin par Serge Lepeltier, le ministre de l'Ecologie. Jusqu'au bout, ses collègues ont bataillé pour le torpiller, et notamment sa mesure phare, l'instauration d'un bonus-malus à l'achat des voitures neuves, subventionnées ou taxées selon leurs rejets de gaz à effet de serre. Une mesure dont l'avenir n'est peut-être pas si noir qu'à première vue.
Coups bas. Jusqu'au bout, il a été question que le Premier ministre lui-même annonce le plan. Mais Jean-Pierre Raffarin avait visiblement mieux à faire que de lancer l'action du gouvernement sur un dossier si important aux yeux de son patron à l'Elysée, héraut international de la lutte contre le réchauffement climatique. Dans l'entourage de Serge Lepeltier, on invoquait hier «un simple problème de calendrier qui aurait obligé à attendre une semaine de plus». Et pas question pour le ministre d'attendre quand, depuis plusieurs semaines, chaque jour a apporté son lot de nouveaux assauts contre le texte. Le 12 juillet, le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, avait tenté un coup de poker en annonçant son renvoi «après les vacances». Le même qui, selon des sources proches du dossier, n'a pas ménagé sa peine pour tenter de couler le «bonus-malus écologique».
Serge Lepeltier avait pris tout le monde de court en l'annonçant dès le 21 juin, lors de la présentation du plan na