Londres, intérim.
Conçu par l'architecte Norman Foster, le Gherkin (littéralement, le «gros concombre») se flatte d'être le premier gratte-ciel écologique du Royaume-Uni. Première tour de bureaux à voir le jour depuis vingt-cinq ans au coeur de la City, le Gherkin est devenu en quelques mois la dernière merveille du paysage londonien. Haut de 180 mètres et de 41 étages, deuxième tour la plus haute de la City, il a d'abord fait jaser par sa forme, trop «érotique» pour certains, avant de s'attirer les louanges des Londoniens et des associations écologistes du pays.
Selon Rob, porte-parole du cabinet d'architectes, la forme aérodynamique de la tour joue un rôle primordial : «Il y a eu environ quatorze plans différents. Notre objectif consistait à tirer profit des variations de pression du vent pour générer un système de ventilation naturelle à l'intérieur du Gherkin. Sa forme unique, avec ses alvéoles et sa structure de façade en spirale, nous permet de maximiser l'utilisation des éléments de façon entièrement naturelle.» Quand la température est clémente, entre 12 et 25 °C, et le vent modéré, on ouvre les fenêtres. Tout simplement. Du coup, plus besoin d'air conditionné.
Naturelle. D'où 50 % d'économie d'énergie, comparé à une tour traditionnelle, et donc deux fois moins d'émission de carbone, selon la firme d'ingénierie Hilson Moran. «Le système de ventilation est réglé par des stations météo réparties dans la tour, mais également à l'extérieur. Celles-ci contrôlent l'ouverture