«OGM et alimentation : peut-on identifier et évaluer des bénéfices pour la santé ?» Alors que José Bové et un millier d'opposants aux plantes transgéniques ont passé leur week-end dans le Larzac à arracher des plants de maïs transgénique et à dénoncer les menaces nourries par ces épis (lire ci-dessous), la question d'éventuels bénéfices des OGM sonne comme une boutade. Elle est pourtant tout à fait sérieuse puisqu'elle est le titre et l'objet d'une expertise scientifique publiée ce même week-end par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Réalisée par 19 chercheurs, membres du comité d'experts «Biotechnologie» de l'agence, cette étude menée durant deux ans questionne les éventuels bienfaits pour la santé humaine apportés par quatre types d'organismes transgéniques : plantes résistantes aux attaques d'insectes, plantes (betterave) tolérant l'herbicide glyphosate (molécule de base du Round-Up de Monsanto), plantes enrichies en précurseur de vitamine A (le fameux «riz doré»), micro-organismes de divers usages (dépollution, production de protéines pharmaceutiques...). Rien, dans ces conclusions, ne permet de faire radicalement pencher la balance en faveur des pro-OGM ou de leurs adversaires. En effet, si les risques sanitaires de ces OGM restent pure spéculation, leurs bénéfices théoriquement plus probables semblent quantitativement ténus, voire difficiles à mesurer en l'état des connaissances. Entretien avec le biologiste Maxime Schwartz, ancien d
Interview
«Il faut aussi évaluer les bénéfices des OGM»
Article réservé aux abonnés
par Corinne Bensimon
publié le 27 juillet 2004 à 1h34
Dans la même rubrique