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Libération

Inondations meurtrières en Asie du Sud

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publié le 29 juillet 2004 à 1h36

La pluie ne cesse de s'abattre sur l'Asie du Sud où l'on craint désormais une explosion des épidémies due à la piètre qualité des eaux. Alors que plus de 1 100 personnes ont déjà trouvé la mort en un mois dans les inondations qui ont touché la région ­ les plus graves depuis des décennies ­, des milliers voire des millions d'autres sont aujourd'hui menacés par les conséquences indirectes de ce fléau, notamment au Bangladesh et en Inde. «Les gens meurent de dysenterie, de fortes fièvres et de diarrhée, parce qu'ils vivent dans des conditions d'hygiène déplorables. Ils ne peuvent boire d'eau potable ni se nourrir correctement», a expliqué hier à Reuters le ministre de la Santé de l'Etat de l'Assam, dans le nord-est de l'Inde.

Sans abri. C'est au Bangladesh que la situation est la plus préoccupante, puisque les deux tiers du pays sont sous les eaux. Les inondations ont détruit des terres cultivables, endommagé des kilomètres de routes et de ponts, rompu des voies ferroviaires et même interrompu, un temps, le trafic du troisième aéroport du pays, celui de Sylhet. Dacca, la capitale, est sinistrée. Le système d'évacuation des eaux a cessé de fonctionner et, dans les rues, les bateaux ont remplacé voitures et pousse-pousse. Le gouvernement a commencé à distribuer des secours et devrait décider très vite, selon l'évolution de la situation, s'il lance un appel à l'aide internationale. D'ores et déjà, le programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, qui dit craindre une «catastrophe h