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Libération

Les pluies acides, agent double contre l'effet de serre

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publié le 5 août 2004 à 1h40

Dans le registre du paradoxe écologique, les pluies acides, conséquence directe des activités industrielles polluantes, pourraient bien tenir le haut du pavé. Une équipe anglo-américaine vient de démontrer qu'elles comportaient un avantage singulier, contribuant à limiter le réchauffement climatique (1).

Usines, camions et voitures déversent des composés chimiques comme le dioxyde de soufre et les oxydes d'azote dans l'atmosphère. Ceux-ci se condensent et participent au phénomène des pluies acides. Dix fois plus acides qu'une pluie normale, elles contaminent les rivières et les lacs, détériorent la végétation, la faune et même les monuments dont les pierres sont rongées. D'après Vincent Gauci, chercheur à l'Open University de Grande-Bretagne, ces pluies ont pourtant un effet positif : elles neutralisent l'émission d'un des gaz responsables de l'effet de serre, le méthane.

Termites. Résultat d'une fermentation, le méthane représente 22 % des gaz à effet de serre. A l'échelle de la planète, les plus grands émetteurs de méthane sont les marécages qui abritent des bactéries se nourrissant de l'hydrogène ou de l'acétate présent dans la tourbe. Si ces terres humides rejettent entre 110 à 260 millions de tonnes de méthane chaque année, il ne faut pas oublier les termites dont on estime la production annuelle autour des 27 millions de tonnes, mais aussi les pets de vache, les décharges et les rizières.

«Nous avons voulu savoir comment les zones humides et les pluies acides se chevaucha