Les Nippons en sont les grands champions. Depuis le Moyen Age, les pêcheurs japonais immergent des structures de bambou pour améliorer la prolifération des poissons. Les premiers récifs artificiels dont les archives gardent mémoire remontent à 1650. A partir de 1952, l'Etat nippon investit dans des projets de grande envergure. Aujourd'hui, 12 % du plateau continental du Japon est garni de 20 millions de mètres cubes de récifs artificiels de toutes formes. Les blocs de béton sont les plus utilisés, mais aussi des murs dérivateurs de courants capables de faire remonter le plancton, ou des tours métalliques de 35 mètres de haut et de 92 tonnes, empilant sur trois pointes des disques de 3 mètres de diamètre. Outre des rôles d'écloserie, de nourricerie et d'abri, les récifs servent de milieu relais. Ainsi, des dorades produites en écloserie sont relâchées en eau libre auprès de récifs artificiels qui les abritent jusqu'à l'âge adulte. La productivité de ces récifs, qui génèrent de nouveaux territoires de naissance, de croissance et de capture d'espèces, est directement sensible sur la pêche aux abords. L'alimentation des Japonais faisant une grande part aux produits de la mer, la pêche y bénéficie de forts enjeux économiques et culturels.
Herbier. Dans le reste du monde, les projets sont plus modestes. Aux Etats-Unis, en Floride et au Texas, 15 000 km2 sont dotés de structures immergées, essentiellement pour la plongée et la pêche sportive. En Italie et en Espagne, on vise la prot