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Libération

La chasse aux loups reprend là où elle s'était arrêtée

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publié le 14 août 2004 à 1h46

Le ping-pong juridique entre les défenseurs de l'environnement et le ministère de l'Ecologie se poursuit. La semaine passée, les écologistes gagnaient une première manche en obtenant la suspension des arrêtés préfectoraux autorisant le tir des loups (Libération du 9 août). Vendredi, c'était au tour du ministère de relancer la balle : un nouvel arrêté, commun aux ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture, confirmant la décision d'abattage de quatre loups, a été publié au Journal Officiel (JO).

«Survie de l'espèce». «Cet arrêté est identique au précédent sur le fond, mais nous avons intégré les remarques des tribunaux administratifs de Nice et de Marseille», explique Jean-Marc Michel, directeur de la nature et des paysages au ministère de l'Ecologie. Les observations du tribunal de Marseille portaient sur la forme : selon les magistrats, ces arrêtés préfectoraux étaient illégaux puisque l'arrêté interministériel n'avait pas été publié au JO. C'est désormais chose faite. En revanche, la décision du tribunal administratif de Nice se basait sur le fond du dossier. Les juges contestaient l'argument selon lequel l'abattage de quatre loups ne nuit pas à la préservation de l'espèce. Ils critiquaient aussi l'absence d'avis du Conseil national de la protection de la nature (CNPN), pourtant obligatoire. «Nous avions déjà cet avis du CNPN, mais cette fois nous l'avons mieux explicité», poursuit Jean-Marc Michel. Quant aux effectifs de loups : «Si nous prenons cette décision de prélever