Les récifs coralliens pourraient résister mieux que prévu au réchauffement climatique. Selon une étude américaine publiée dans Nature jeudi, les coraux possèdent de surprenantes capacités d'adaptation.
Ces petits animaux marins, constitués de colonies de polypes, vivent en symbiose avec une algue microscopique. Cette dernière fournit oxygène et nutriments au corail qui lui offre en échange gîte et couvert. Après une période de stress, comme une élévation de la température, les algues se détachent de leur hôte dont on ne voit plus que le squelette blanc. Mais ce blanchiment n'est pas forcément le début de la fin. Les coraux seraient capables de se régénérer en «invitant» d'autres algues à venir vivre au sein de leurs colonies. Ces secondes noces seraient en fait salutaires pour le corail, qui sélectionnerait des algues mieux adaptées au nouveau milieu.
C'est ce qu'a montré Andrew Baker, de l'université de Columbia à New York, en étudiant la composition des coraux dans différentes régions du monde. Avec son équipe de chercheurs, il a découvert une concentration importante d'une algue d'un génotype particulier, dans les zones ayant connu une période de blanchiment. Cette algue, fréquemment retrouvée dans les coraux des régions chaudes, est connue pour mieux résister aux températures élevées. Une fois lovée dans l'animal, elle pourrait donc prévenir d'autres épisodes de blanchiment.
Mais cette belle histoire ne fait pas l'unanimité. Pour le président du groupe d'experts sur le blan