Londres intérim
Une semaine après avoir mis en doute à tort la qualité de l'eau du robinet en Grande-Bretagne (Libération du 11 août), The Observer a de nouveau tiré la sonnette d'alarme sur le lien entre santé et environnement en faisant ses gros titres, hier, sur une étude préoccupante de la revue médicale du Royal Institute of Public Health. Si l'on en croit les chercheurs de cette institution britannique, les maladies psychiatriques et neurologiques (y compris Alzheimer et Parkinson) auraient augmenté de manière alarmante depuis vingt ans sous l'effet des pesticides, des rejets industriels, des déchets domestiques non traités, de la pollution automobile et de la malbouffe.
Dégradation. Menée dans dix pays occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Japon, Allemagne, France, Canada, Italie, Espagne et Pays-Bas), entre 1979 et 1997, cette étude a été rédigée par trois spécialistes en psychiatrie, psychologie clinique et sciences sociales de l'université de Southampton. Et ceux-ci ont pris en compte les conclusions des épidémiologistes américains B. Ritz et F. Yu qui, dans l'International Journal of Epidemiology, ont trouvé un lien direct entre l'utilisation massive de pesticides en Californie et l'augmentation de morts liées à la maladie de Parkinson entre 1984 et 1994.
Selon ces scientifiques, si le nombre de personnes mortes des suites de troubles psychiatriques liés à la sénilité est passé de 3 000 en 1979 à 10 000 en 1997 au pays de Galles et en Angleterre, c'est