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Libération

OZ 277, une arme de plus dans la lutte contre le paludisme ?

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publié le 19 août 2004 à 1h48

Un peu d'espoir dans un horizon noir. Une nouvelle molécule (nom de code : OZ 277) sera-t-elle «la plus importante percée thérapeutique antipaludisme de notre génération» ? C'est ce qu'affirme, euphorique, Medecines for malaria venture, une petite équipe de dix chercheurs créée en 1999 par des agences internationales (Organisation mondiale de la santé, Banque mondiale) et des fonds privés (Fondation Rockfeller, Fondation Gates).

Décrite dans la revue scientifique Nature, publiée aujourd'hui, cette nouvelle molécule, inspirée d'un composant d'une plante chinoise, l'artémisinine (Libération du 29 mai), est entièrement synthétique. «Si les tests d'efficacité que nous allons commencer en janvier 2005 sur des patients atteints de paludisme fonctionnent, la OZ 277 pourrait être mise sur le marché en 2008, confie Anna Wang, de Medecines for malaria venture. Et le traitement pourrait coûter moins d'un dollar.»

Bithérapie. Si elle «marche, ce sera une avancée majeure», résume Alan Shapira, de l'OMS. En attendant, il existe enfin une bithérapie qui fonctionne déjà dans «environ 90 % des cas», rappelle-t-on à l'OMS : l'ACT, pour «artemisinin-based-combination therapy». Soit des dérivés d'artémisinine associés à un antipaludéen (fansidar ou amodiaquine, par exemple). Son efficacité est sans commune mesure avec le remède utilisé depuis les années 50, la chloroquine, qui échoue les deux tiers du temps à soigner les malades, ou la SP (suphadoxine pyriméthamine), qui se heurte à une résistanc