Il y a ceux qui, le dimanche, sortent la chaise pliante, s'installent sur la berge et attendent que ça morde. Ceux qui profitent des vacances pour goûter au frisson de la pêche en mer. Ceux qui le week-end n'aiment rien tant qu'aller taquiner le goujon. Rien de condamnable a priori.
Raréfaction. Pourtant, selon une étude américaine publiée dans Science aujourd'hui, la pêche de loisir aux Etats-Unis aurait sa part de responsabilités dans la raréfaction de certaines espèces de poisson. Les chercheurs du département biologie de l'université de l'Etat de Floride, à Tallahassee, ont évalué et comparé les seuils de pêche commerciale et de loisir de ces 22 dernières années aux Etats-Unis. Première constatation, la pêche récréative a augmenté de 20 %, rivalisant avec les taux de captures des professionnels pour certaines espèces. Au niveau national, la pêche de loisir représente, en 2002, 4 % des captures totales. Mais dès lors que l'on exclut les grosses pêcheries, qui se concentrent sur le merlan d'Alaska (utilisé pour les produits congelés) et les menhadens tyrans et écailleux (utilisés dans la production de nourriture pour poissons), la proportion atteint les 10 %. Quand on ne regarde que les espèces menacées, la part de la pêche de loisir grimpe à 23 % au niveau national, avec des pics dans l'Atlantique Sud et le golfe du Mexique. Parmi ces poissons en danger, le cardeaux d'été, le spare doré et le vivaneau campêche occupent les premières places de la pêche récréative.
L'étude, c