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Libération

Excès de dioxine en Seine-et-Marne

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publié le 4 septembre 2004 à 2h00

La rumeur n'a pas suffi à dissuader ceux-là. Une centaine d'habitants de Maincy (Seine-et-Marne) et des communes avoisinantes ont porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, blessures involontaires, et, depuis mercredi, homicide involontaire. Riverains de l'usine d'incinération de Vaux-le-Pénil, ils ont hésité à se lancer : le bruit court que, pour les petits plaignants, justice rime avec ruine quand les intérêts d'une multinationale comme Vivendi sont en jeu.

Pascale Coffinet fait la part de la fable. De Vivendi, la maire de Maincy dit juste qu'il s'agit de la maison mère de Generis, le gestionnaire de l'incinérateur de déchets ménagers installé sur la commune limitrophe de Vaux-le-Pénil. L'élue préfère parler de ce qui la préoccupe vraiment : ses analyses sanguines anormales, la pollution avérée des sols et des végétaux, et surtout ces cas signalés de lymphomes non hodgkiniens, maladies associées à la contamination par la dioxine, substance issue de la combustion classée «cancérogène humain connu» par l'Organisation mondiale de la santé. L'Institut de veille sanitaire (IVS) et l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) ont d'ailleurs lancé lundi la première phase d'une étude nationale relative à l'imprégnation par les dioxines des riverains d'incinérateurs d'ordures ménagères.

Poules. Pour Pascale Coffinet, tout débute en mars 2000. Une enquête d'utilité publique est diligentée par la préfecture de Seine-et-Marne en vue d'autoriser l'ouv