Strasbourg, de notre correspondant.
Face aux OGM, les régions d'Europe passent à l'offensive. Une semaine après que la Commission de Bruxelles a autorisé la commercialisation dans l'Union de 17 semences de maïs génétiquement modifié (Libération du 9 septembre), l'Assemblée des régions d'Europe (ARE, qui regroupe 250 régions européennes) et le réseau écologiste les Amis de la Terre ont lancé mardi, au Parlement européen de Strasbourg, une campagne commune «pour des zones et régions sans OGM». Objectif : obtenir «la mise en place d'une réglementation communautaire contraignante sur la coexistence» entre les cultures traditionnelles et celles issues des technologies génétiques.
Règles internes. En l'absence de loi européenne, il revient aux Etats membres de fixer leurs propres règles en ce domaine. Mais seul le Danemark a adopté une législation qui prévoit la mise en place d'un fonds de garantie pour les exploitants traditionnels dont les cultures seraient contaminées par des produits transgéniques. Partout ailleurs, c'est le pollué qui assume le coût des dégâts. Du coup, «depuis 1999, près de 2000 collectivités locales et régionales en Europe se sont déclaré zones sans OGM pour protéger leur agriculture traditionnelle et biologique ainsi que leurs produits d'origine contrôlée, défiant ainsi les lois relatives au Marché commun» qui garantissent la libre circulation des marchandises, note le secrétaire général de l'ARE, Klaus Klipp.
L'application du principe pollueur-payeur, la déf