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Libération

Des îles paradisiaques anticipent l'enfer

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publié le 20 septembre 2004 à 2h12

Elles sont minuscules, magnifiques et lointaines. Elles font rêver même si elles sont dans la mouise jusqu'au sommet de l'atoll. Conscientes de la fragilité de leur avenir, les îles du Pacifique Sud ont décidé de s'organiser pour relever les défis écologiques majeurs de ce siècle. Pendant une semaine, 26 Etats insulaires indépendants se sont réunis à Papeete du 13 au 17 septembre, à l'occasion de la 5e conférence du Programme océanique pour l'environnement (Proe).

Niveau des eaux.

Le Proe est une organisation internationale basée à Apia, dans les îles Samoa. Né dans les années 80, il regroupe 26 membres, dont l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Les autres partenaires, pattes de mouche sur le planisphère, se situent tous à l'est et au nord-est de l'Australie, dans les eaux bleu lagon du Pacifique : Kiribati, Tuvalu, Niue, îles Marshall ou Salomon... Ces bouts de terre rencontrent des problèmes spécifiques liés à l'insularité et à l'isolement, loin des cartes postales chargées en vahinés et cocotiers : menaces sur les ressources en eau et en poissons, problème de déchets et de pollution, montée du niveau des océans... «La pollution et les déchets ne sont pas propres aux îles, explique Sarah L. Hemstock, scientifique britannique qui tente de mettre en oeuvre des programmes de recherche sur la biomasse de ces lieux. Ce qui leur est propre en revanche, c'est leur possible disparition à plus ou moins long terme. Si le niveau des eaux s'élève de 6 mètres, comme