L'hypothétique événement tant redouté des experts de la grippe aviaire est officiellement entré, hier, au rayon des réalités «probables». L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a en effet annoncé qu'elle enquêtait sur un cas «probable» de transmission interhumaine en l'occurrence fatale du virus de la grippe aviaire. Il s'agirait d'une mère de 26 ans, décédée le 20 septembre dans un hôpital proche de Bangkok, en Thaïlande, où était morte huit jours auparavant sa fille de 11 ans, et auprès de laquelle elle était restée une semaine durant. Une enquête sanitaire a permis d'établir que l'enfant avait été en contact avec un poulet malade, vivant dans le jardin de sa maison, lequel poulet a également contaminé sa tante, rapidement remise de sa grippe. «Cependant, la mère, elle, était absente de la région durant cette période et n'est arrivée sur place que pour accompagner sa fille à l'hôpital», nous a déclaré un porte-parole de l'OMS à Genève. A ce stade de l'enquête, la source la plus «probable» de la contamination de la mère semble donc être sa fille. Une mort consécutive à ce mode de contamination est un scénario qui, s'il était confirmé, serait sans précédent et très inquiétant.
Virulente. Il s'agirait en effet d'une nouvelle «escalade» dans le potentiel de ce virus grippal du sous-type H5N1, connu à l'origine pour frapper exclusivement les oiseaux. En 1997, il avait déjà suscité une première flambée d'inquiétude : alors qu'il était à l'origine d'une sévère épizootie à H