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Libération

La concertation, nouvelle approche de la gestion des risques

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publié le 30 septembre 2004 à 2h20

L'homme est paradoxal : plus il se protège des risques naturels, plus il invente des risques artificiels. Industrie nucléaire ou chimique, transport de substances dangereuses, génie génétique... toutes ces activités comportent des risques pour l'environnement et les populations. Comment les évaluer et les gérer ? C'est le rôle du «management environnemental», et il est d'actualité. Alors qu'à Lille s'ouvrait hier le 4e forum EnviroRisk consacré aux risques industriels majeurs, le groupe européen Trustnet in Action (TIA) se réunit pour la première fois aujourd'hui à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques). Ce think tank, créé en 1997 par des sociétés de management environnemental, examine de nouvelles formes de gestion écologique associant riverains, industriels et élus dans les processus de décision. Le temps des arbitrages imposés aux populations est révolu. Place à la concertation.

Processus. «Les problèmes de santé publique, d'hygiène, de protection de la nature se résolvent si tout le monde s'assied autour d'une table. Il faut de nouvelles formes de gouvernance pour sortir des cul-de-sac.» Jean Lassalle sait de quoi il parle : il dirige l'Institution patrimoniale du haut Béarn qui a dû entamer en 1994 un processus de réconciliation entre bergers, écolos, maires, chasseurs sur le problème des ours bruns dans les Pyrénées. Objectif : introduire plus de démocratie dans les décisions. «Il y a des intérêts divergents et convergents sur le même territoire. Essayons de régler