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Libération

Greenpeace tenu à distance juridique

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publié le 6 octobre 2004 à 2h27

Telle la soeur Anne, les militants écologistes n'ont pas vu de convoi nucléaire hier à Cherbourg. Pas de trace des deux navires britanniques dont l'un transporte 140 kilos de plutonium militaire américain qui doit être transformé en combustible pour centrale nucléaire à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Mais les écologistes devront se tenir loin du convoi. Saisi en référé par Areva et par British Nuclear Fuel, propriétaire des navires, le tribunal de grande instance de Cherbourg a signifié, hier soir, à Greenpeace que toute personne s'approchant à moins de 300 mètres des bateaux, ou 100 mètres du camion qui transportera le plutonium, devra verser une astreinte de 75 000 euros à chacun des deux plaignants... qui réclamaient le double.

Maintenant que la voie est «libre», l'arrivée des deux navires est imminente. Chez Greenpeace, hier soir, on jugeait le montant «dissuasif», laissant entendre que les écologistes resteront à distance du convoi, tout en dénonçant «cet essor de l'industrie du plutonium qui va à l'encontre de tous les discours de Chirac à Bush, en passant par l'Agence internationale de l'énergie atomique, qui s'inquiètent de la prolifération nucléaire».

Greenpeace avait tenté hier matin de fermer l'unique voie d'accès à l'usine Cogema de La Hague (Manche), où le plutonium doit être changé de container avant d'entamer son périple en camion jusqu'à Cadarache. Des militants avaient bloqué un camion en travers de la route, avant de s'enchaîner dessous. Ils ont été interpellé