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Libération

Appel au génie sanitaire pour les déchets hospitaliers

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publié le 19 octobre 2004 à 2h38

L'hôpital n'apparaît plus depuis longtemps comme un espace immaculé, mais il s'efforce de trouver les bonnes pratiques pour éviter de nuire à l'environnement. Qualité de l'eau et de l'air, gestion des déchets sont des questions fortement ancrées dans les centres de soins. Mais cela ne suffit pas. Les membres de l'association internationale Healthcare without Harm (1) se sont réunis à Vienne au début du mois dans le cadre de CleanMed, un colloque pour une santé propre et non nuisible.

Jouets. Le 30 septembre, l'Europe a enfin interdit l'utilisation de trois substances toxiques de la famille des phtalates dans les jouets. Seulement, les phtalates ne sont interdits que dans les jouets et certains cosmétiques. Ces produits, majoritairement utilisés comme assouplissants du PVC, sont des perturbateurs endocriniens, c'est-à-dire qu'ils modifient le système reproductif. On en trouve dans tout ce qui contient du plastique... y compris dans le matériel médical : poches de perfusion, tubulures, ciseaux en plastique. «Si on considère que c'est dangereux pour un enfant de mâchouiller un jouet contenant des phtalates, pourquoi n'est-ce pas aussi dangereux de soigner ce même enfant avec des produits contenant des phtalates ? Les particules sont volatiles, le danger est le même.» Aurélie Gigandet, du Centre national d'information indépendant sur les déchets, regrette que le monde hospitalier soit peu sensibilisé à ces questions. «Il n'y a pas de réelle politique en la matière, avoue Philippe