Bruxelles (UE) correspondance
La France a beau faire de la lutte contre le réchauffement climatique son cheval de bataille, elle a une méchante tendance à traîner les pieds dès qu'il s'agit de passer aux actes et d'imposer des contraintes aux industriels. Nouvelle illustration de ce décalage avec son plan national d'allocation de CO2, une pièce pourtant maîtresse de la mise en application du protocole de Kyoto. Alors que Paris a déjà dû revoir sérieusement sa copie sous la pression de Bruxelles (ajout de 750 installations), la version révisée de son plan n'est toujours pas dans les clous. Celui-ci n'a été accepté par la Commission européenne que sous réserve que la France réduise son quota de 4,5 millions de tonnes sur trois ans pour arriver à un total de 371,1 millions. Un effort marginal mais qui fait mauvais effet. Paris a jusqu'au 30 novembre pour se plier à la demande de Bruxelles. Mais se défendait hier en regrettant que d'autres plans n'aient pas été traités aussi durement que le sien.
La Commission a en effet approuvé, hier, une deuxième série de sept plans (Belgique, Estonie, Lettonie, Luxembourg, Slovaquie, Portugal, plus la Finlande sous réserve). Objectif : être prêt pour le lancement en janvier de la première bourse européenne du CO2, où les entreprises qui parviennent à réduire leurs émissions de gaz pourront vendre leurs droits non utilisés à des entreprises plus polluantes. Le feu vert de Bruxelles vaut autorisation pour 2 100 installations industrielles grosse