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Libération

Themis pourrait retrouver de son éclat

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publié le 26 octobre 2004 à 2h43

Targasonne envoyé spécial

Rien n'a bougé. Comme si, autour de l'ancienne centrale solaire de Targasonne (Pyrénées-Orientales), construite en 1983 et abandonnée par EDF en 1986, le temps s'était figé. La longue tour domine toujours de son oeil sévère les 170 miroirs solaires (ou héliostats) qui l'irradiaient d'autant de soleils. Jusqu'à cette année, des physiciens avaient profité de ce site au ciel exceptionnellement pur pour conduire des expériences d'astronomie gamma. Cette fois, tout le monde est parti. Mais une poignée de chercheurs espère redonner à Themis le lustre d'antan.

A la pointe. Le vent, la neige, le soleil, rien ne semble avoir affecté ces étranges miroirs. «Seuls leurs mécanismes de rotation sont à changer, explique Alain Ferrière, chargé de recherche au CNRS. A part ça, tout est prêt à fonctionner à nouveau.» Car tel est bien le rêve que nourrissent aujourd'hui les 40 chercheurs de Promes, le laboratoire de recherche sur les énergies solaires dépendant du CNRS, installé depuis quarante ans à l'arrière du four solaire d'Odeillo, à quelques kilomètres de Targasonne : relancer Themis, non pour en refaire une centrale électrique solaire, comme à son origine, mais pour créer un centre français de recherches et d'expérimentations sur les systèmes solaires à concentration.

Contrairement aux capteurs voués au chauffage solaire (basse température) ou aux panneaux photovoltaïques (production directe d'électricité), ces systèmes à concentration utilisent soit une tour chau