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Libération

Cannelle finit dans les pattes de la police scientifique

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publié le 4 novembre 2004 à 2h52

Toulouse de notre correspondant

«L'expertise est d'ores et déjà réalisée. Mais nous en réservons les conclusions au magistrat de Pau qui nous l'a demandée.» Le laboratoire de police scientifique de Toulouse a procédé hier matin à l'examen balistique du corps transporté la veille par hélicoptère des Pyrénées-Atlantiques à l'école vétérinaire de la ville, où il a été autopsié. Grands moyens et rapidité d'exécution, la dépouille de l'ourse Cannelle traitée comme celle d'une reine.

L'Elysée a prononcé une manière d'éloge funèbre de la bête tuée au cours d'une battue au sanglier lundi dans les Pyrénées, Jacques Chirac soulignant hier en Conseil des ministres que la mort de cette ourse était «une grave perte pour la biodiversité en France et en Europe». Une perte que le ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, qualifiait mardi de «catastrophe écologique d'une extrême gravité». Le ministre promet que l'Etat se portera partie civile dans cette affaire et devrait se rendre ce matin dans la vallée d'Aspe. Il dit vouloir s'informer «directement des circonstances précises» de ce que les chasseurs témoins de la scène persistent à qualifier d'«accident».

Le «plomb dans les arbres» et les «étuis» de cartouche vides ont été minutieusement relevés sur les lieux par les gendarmes. Les auditions des témoins ont eu lieu, mais aucune garde à vue n'a suivi. Au bureau de la vice-procureure de la République Jaffart, on indique attendre les résultats de l'expertise balistique et de l'autopsie pour éven