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Libération

Le pesticide «écolo» Round Up s'évapore à la barre

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Le procès de Monsanto pour publicité mensongère est renvoyé à juin 2005.
publié le 5 novembre 2004 à 2h52

Lyon, envoyée spéciale.

Monsanto joue les Houdini, le célèbre artiste de l'évasion. La branche française du géant américain de l'agrochimie s'est volatilisée. «Monsanto a été radiée», a-t-on appris hier de la bouche de l'ancien PDG de la firme. Devant le tribunal correctionnel de Lyon, Jean-Claude Princen comparaissait à la suite d'une plainte déposée en 2000 par l'association écologiste Eaux et rivières de Bretagne. L'association dénonce la publicité mensongère faite autour d'un produit phare de Monsanto, le Round Up, pesticide présenté comme «écologique» par son inventeur.

Disparition. Mais le débat n'a pas eu lieu : un motif technique a permis aux firmes citées, Monsanto et Scotts France, le principal distributeur du Round Up dans l'Hexagone, d'obtenir, en dix minutes, le renvoi du procès au 3 juin 2005. Les avocats ont fait valoir que le PDG de Scott France, qui réside aux Etats-Unis, n'avait pas reçu sa citation en bonne et due forme. Le juge s'est étonné que la firme Monsanto ne soit pas non plus représentée, hier devant le tribunal, comme personne civile. Mais Jean-Claude Princen, l'ex-PDG remplacé en octobre à la tête de la branche française par Christophe Courduroux, avait même oublié l'adresse de son ex-entreprise... Qu'est donc devenue Monsanto France, sise à Bron, dans la banlieue lyonnaise, et qui, la semaine dernière, refusait de répondre à nos questions sur ce procès ? «C'est étonnant qu'une société aussi importante puisse disparaître ainsi, a commenté Me Alexan