Menu
Libération

Paris-Tokyo, jumelage vert.

Article réservé aux abonnés
publié le 16 novembre 2004 à 3h02

Tokyo de notre correspondant

Paris et Tokyo bientôt main dans la main ? Pour sa première visite au Japon comme maire de Paris, au début du mois, Bertrand Delanoë aura peu disserté sur les sushis, le mont Fuji ou l'art du sumo. Mais plutôt d'environnement avec le maire de Tokyo, le controversé Ishihara, patriote décomplexé connu pour ses diatribes antichinoises ou anticoréennes. Les écolos Delanoë et Ishihara ont donc passé en revue leurs dossiers «chauds» : aménagements en faveur des circulations «douces», peu polluantes et non bruyantes (piétons, cyclistes et rollers en tête) ; lutte pour la qualité de l'air, contre la pollution automobile et le réchauffement intra-muros ; rénovation et aménagement urbain ; sécurité des citoyens... Déjà, dit-on, «Paris et Tokyo pourraient enclencher un à deux projets de coopération».

Chaotique. Les idées ne manquent pas. La mégalopole nippone, victime de sa densité (13 millions d'habitants, 22 millions avec l'agglomération) et de ses prix (le mètre carré coûte quatre fois plus cher qu'à Paris), peut réfléchir avec la capitale française sur les moyens de refondre son urbanisme chaotique, enterrer ses (dangereuses) lignes téléphoniques, sécuriser ses voiries, dynamiser son tourisme (défaillant)... Depuis 1998, Tokyo a refait à neuf 25 % de son parc immobilier. Les quartiers ultramodernes d'Odaiba (visité par Delanoë), Roppongi Hills (12 hectares au centre-ville), Shiodome ou Marunouchi illustrent cette métamorphose... Inversement, Paris peut ét