Une vision d'ensemble de la problématique des déchets radioactifs. Tel pourrait être le sous-titre de la version 2004 de l'inventaire national des dits déchets que l'Andra (1) rendait publique hier. Et c'est justement ce qui différencie cette édition des précédentes.
Efficacité. La fastidieuse nomenclature des déchets et de leur localisation (856 sites dont 2, La Hague et Marcoule, concentrent 90 % de la radioactivité) est toujours là. L'efficacité de l'agence permet de penser qu'il n'y aura plus de mauvaises surprises sur les déchets «historiques». Et la gestion des déchets de faible et très faible activité dans les centres de Soulaines et Morvilliers (Aube) semble rodée.
C'est donc sur les déchets de moyenne et haute activité (combustibles usés, déchets ultimes après retraitement...) que l'inventaire s'est fait «prospectif» dans la perspective de la discussion parlementaire prévue pour 2006, dès la loi Bataille de 1991 sur le devenir des déchets des centrales nucléaires. Date confirmée hier par Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie. Comme le montre la prospective à l'échéance 2020 déterminée par les choix industriels en cours et calée sur l'arrêt des premières centrales à eau pressurisée d'EDF avec une durée de vie de quarante ans , il faudra alors gérer près de 3 621 m3 de déchets de haute activité et 54 000 m3 de moyenne activité. Sous des formes bien connues comme les déchets ultimes vitrifiés à La Hague. Mais également, puisque l'inventaire comporte les