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Libération

La nature, priorité absolue du Terrien

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publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Bangkok intérim

La protection de l'environnement arrive au même niveau de priorité que la lutte contre le terrorisme, la pauvreté ou la guerre, aussi bien dans les pays développés que dans les nations plus pauvres. Telle est la conclusion d'un sondage GlobeScan rendu public lors du sommet de la nature de Bangkok. Alors que 67 % des personnes interrogées estiment qu'il est «très important» de protéger les ressources naturelles, tout juste la moitié pensent que l'instabilité économique devrait nécessiter des mesures urgentes.

L'étude menée auprès de 20 000 personnes dans vingt pays du globe ­ France, Brésil, Indonésie ou Angola... ­ souligne le décalage entre l'inquiétude des individus et la modération des gouvernements, si l'on en croit l'agenda international des priorités. L'Union mondiale pour la nature estime à 15 589 le nombre d'espèces en danger d'extinction (Libération du 17 novembre) ; et, à en croire le sondage, ce chiffre préoccupe fortement plus de la moitié de la planète.

Ainsi, 52 % des personnes interrogées (62 % des Français) jugent que, si rien n'est fait pour lutter contre l'extinction des espèces, c'est, au final, toute forme de vie sur la planète qui serait mise en danger ; seuls un petit 12 % pensent que les conséquences seront limitées à la perte de quelques espèces. D'ailleurs, l'immense majorité (plus de 90 %) affirment que protéger les ressources naturelles ne suffit pas, et qu'il est essentiel de réparer les dégâts de l'homme afin d'offrir aux générations