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Libération

Les Yes Men, le gang des pastiches

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Ces imposteurs américains tendance altermondialiste s'en sont déjà pris à l'OMC, Dow Chemical...
publié le 4 décembre 2004 à 3h19
(mis à jour le 4 décembre 2004 à 3h19)

La BBC et Dow Chemical sont les deux dernières victimes des Yes Men, deux activistes américains spécialistes de l'imposture militante marquée altermondialiste. Au palmarès d'Andy Bichlbaum et Mike Bonanno, on trouve l'Organisation mondiale du commerce (OMC), des journalistes et une brochette d'hommes d'affaires. Leur méthode ? La «correction d'identité», où ils caricaturent ou déforment le discours des «vrais imposteurs, les Bush, les multinationales, les Dow Chemical», comme le dit Andy Bichlbaum. Un film réunissant leurs plus invraisemblables esbroufes est sorti aux Etats-Unis fin septembre et est attendu en France en mars.

Leur histoire commence en 1999, avec la mise en ligne d'un site web pastiche de l'OMC. Même habillage graphique, même logo et même discours à quelques outrances près. A leur grande surprise, ils reçoivent très vite des mails de personnes persuadées d'avoir affaire à la véritable OMC et sollicitant des interviews ou des participations à des colloques. Ils acceptent et l'imposture électronique devient physique. Du duo, c'est Andy Bichlbaum le plus étonnant des bidonneurs. Quand on rencontre ce Parisien sympa, habillé casual et un brin effacé, difficile d'imaginer qu'il porte le costume gris muraille à merveille, parfois complété d'une paire de lunettes sages, et s'avère capable de parler un sabir libre-échangiste délirant sans pouffer. Parmi tant d'autres victimes de son talent, la chaîne américaine CNBC qui l'a longuement interviewé.

Mais leur plus joli co