Montréal de notre correspondante
Une nouvelle fois, des milliers d'experts et de politiciens se pencheront sur l'avenir de la planète. A Buenos Aires s'ouvre aujourd'hui la dixième conférence de la Convention climat des Nations unies, qui s'achèvera le 17 décembre. Un sommet ravivé par la résurrection du protocole de Kyoto, qui, ratifié par la Russie en novembre, entrera en vigueur le 16 février. Les Etats signataires sont désormais contraints de mettre en place de véritables «plans climat». Au Canada, la province de Québec s'engage cet automne dans un programme d'économies d'électricité. Objectif, réduire sa consommation de 2 % en sept ans. C'est peu, mais ce n'est pas si simple.
Le plan global d'efficacité énergétique de l'électricien Hydro-Québec vise à favoriser l'usage de technologies économes : thermostats, isolation renforcée, pompes à chaleur géothermiques, etc. La société d'Etat prévoit de dépenser 650 millions d'euros sur cinq ans. Auxquels s'ajouteront 420 millions d'euros versés par ses clients, par le biais d'une hausse de 1,2 % du prix de l'électricité. Selon les responsables d'Hydro-Québec, cet effort devrait être récompensé par une économie de près de 620 millions d'euros sur leur facture d'ici à 2010. Si, selon des experts, ce plan reste en deçà du potentiel d'économies d'électricité de la province (estimé à près de 4 %), il est salué par les environnementalistes comme la première politique d'efficacité énergétique digne de ce nom en une décennie. Steven Guilb