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Libération

Chine et Brésil volontaires contre les gaz à effet de serre

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Les deux pays ont annoncé leurs mesures pour réduire la pollution.
publié le 13 décembre 2004 à 3h27

Buenos Aires, de notre correspondant.

En cette fin de première semaine, sans toutefois crier victoire, les délégués de la dixième conférence de l'ONU sur le changement climatique manifestent un regain d'optimisme. Feignant d'oublier que les Etats-Unis ont réitéré leur opposition au protocole de Kyoto, ils se raccrochent aux bonnes nouvelles. Et, d'abord à la ratification du traité par le Nigeria. Un signe encourageant puisque ce pays, le plus peuplé d'Afrique, est aussi l'un des principaux producteurs pétroliers au monde. Mais ce sont surtout les premières déclarations du Brésil et de la Chine sur leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) qui ont réchauffé l'atmosphère de la conférence. Une déclaration conjointe pour des situations radicalement différentes dans des pays émergents qui, jusqu'à présent, n'étaient pas tenus de réduire leur pollution.

«Décharge propre». Au Brésil, les effets liés à la déforestation par le feu représentent 75 % des émissions de GES, loin devant le secteur énergétique. Dans les années 90, les coupes d'arbres ont augmenté de près d'un tiers passant de 14 000 à 18 000 kilomètres carrés par an. La déforestation est principalement due au développement des routes et aux aides accordées par le gouvernement pour développer la culture du soja et l'élevage de bétail. Tout en reconnaissant leurs efforts pour réduire les coupes dans la forêt amazonienne depuis 2003, les Brésiliens ont préféré insister sur l'essor de l'éthanol produit à partir de la canne à