Genève de notre correspondant
Alors que la conférence de l'ONU sur le climat doit s'achever ce soir à Buenos Aires par un sommet gouvernemental, l'année 2004 a connu, une fois de plus, des événements extrêmes sans précédent. Les Caraïbes, et notamment Haïti, ont payé cette année un lourd tribut à la férocité des ouragans. A l'autre bout du monde, le Japon a souffert cette année d'un nombre jamais vu de typhons (dix), alors que le «record» était jusque-là de six. Le coût humain et financier de ces catastrophes est particulièrement lourd, se chiffrant en dizaines de milliers de morts par an et en dizaines de milliards de dollars de destructions. Les inondations du Yangtze ont affecté 9 millions d'écoliers chinois et endommagé 50 000 écoles. Face à ce défi, les Nations unies organisent un sommet consacré à la prévention des catastrophes qui se tiendra à Kobe (Japon), du 18 au 22 janvier, qui abordera également l'épineuse question de la protection contre les séismes. Salvano Briceno, directeur de l'agence des Nations unies pour la réduction des catastrophes naturelles (ISDR), en assurera le secrétariat.
Qu'attendez-vous comme résultat concret de ce sommet de Buenos Aires sur le climat ?
Nous assistons à la conjugaison très dangereuse de trois phénomènes : l'affaiblissement des écosystèmes, le réchauffement climatique et une croissance urbaine incontrôlée. Cet ensemble de facteurs va avoir un double effet : celui de multiplier le nombre des catastrophes naturelles e