Buenos Aires de notre correspondant
Ils ont passé une bonne partie de la nuit de jeudi à vendredi à tenter d'obtenir un accord, et pourtant les négociations piétinaient encore vendredi soir, à quelques heures de la fin de la 10e conférence de l'ONU sur le changement climatique. Sauf coup de théâtre nocturne, aucun consensus n'aura pu être trouvé sur la manière d'aborder la suite du protocole de Kyoto, sur l'après-2012. Une fois de plus, l'Union européenne et les Etats-Unis se sont affrontés. Les premiers réclamant un durcissement des efforts de réduction des rejets de gaz à effet de serre. Les seconds refusant toute discussion sur l'avenir, affirmant que la technologie permettra le miracle : une forte réduction des émissions de gaz carbonique sans aucune contrainte sur les citoyens et les industriels.
«Prématurée». La présidence argentine avait pourtant joué finement en proposant de réunir, l'an prochain, deux séminaires d'experts gouvernementaux pour défricher les futures discussions. Donnant là un semblant d'enjeu à cette conférence au sommet. Dérisoire, mais suffisamment peu ambitieux pour permettre une conclusion heureuse. Las, en dépit du soutien appuyé d'une vingtaine de pays, dont la Chine deuxième émetteur de CO2 de la planète , l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, le consensus semble impossible.
Le protocole de Kyoto ne prétend pas changer d'un iota la surchauffe planétaire. Il faudra donc faire beaucoup plus, ont prévenu les scientifiques. Les Européens avaient l