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Libération

La Hongrie passe à la biomasse

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publié le 8 janvier 2005 à 23h29

Pécs (Hongrie) envoyée spéciale

Les nuages de smog et l'air âcre empestant le charbon de mauvaise qualité ne seront bientôt plus qu'un mauvais souvenir pour les habitants de Pécs, ville de 170 000 habitants au sud de la Hongrie. Pendant des décennies, les cheminées d'une des plus grandes centrales du pays, bâtie sous le communisme en 1959, ont soufflé leurs fumées sur la ville blottie au pied des montagnes Mecsek. «La centrale a longtemps été un gros pollueur ; il y avait une forte concentration dans l'air de dioxyde de soufre», se souvient Attila Panovics, membre du Cercle vert, mouvement écologiste de la région.

Aujourd'hui, Pécs, qui a réduit l'usage du charbon, se tourne vers l'énergie renouvelable : la biomasse. Depuis août 2004, l'une des quatre chaudières de la centrale, rebaptisée Pannon Power depuis sa privatisation au profit d'investisseurs américains en 1995, est alimentée au bois, les autres brûlant du gaz et du charbon.

La chaudière à bois est une unité de cogénération qui chauffe une grande partie de la ville ­ 30 000 foyers ­, fournit de la vapeur à 22 grosses entreprises et apporte une puissance électrique de 50 mégawatts sur les 180 de la centrale.

La chaudière à charbon doit être arrêtée définitivement au printemps. «A ce moment-là, la qualité de l'air s'améliorera de façon notable. En 2001, les cheminées crachaient encore plus de 22 000 tonnes de dioxyde de soufre ! Fin 2005, ce chiffre devrait chuter à 678 tonnes, et les émissions d'oxyde d'azote diminuer de