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Libération

Le bal du CO2 est ouvert en Europe

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Suite au protocole de Kyoto, depuis le 1er janvier, les pays ont attribué à leurs entreprises un quota de rejet à ne pas dépasser.
publié le 8 janvier 2005 à 23h29

Ça y est. Le premier marché international des droits d'émission de gaz carbonique est sur pied depuis le 1er janvier. Conséquence du protocole de Kyoto, l'Union européenne tente ainsi de réduire les rejets de CO2 de huit branches industrielles. Chacun des 12 000 sites concernés de l'UE reçoit de son pays un quota annuel, amené à diminuer. Pour le respecter, l'entreprise peut réduire ses émissions ou acheter, sur le marché, les droits vendus par les entreprises qui auront été au-delà de ce qui leur est imposé. A défaut, l'industrie se verra infliger une amende de 40 euros par tonne de CO2 en excédent jusqu'en 2008, et 100 euros après. Sur le marché provisoire, la tonne se négocie aujourd'hui autour de 8,5 euros, mais les véritables transactions ne démarreront que début mars. La Grande-Bretagne est partie vendredi en guerre contre la Commission, qui refuse d'entériner l'assouplissement des quotas réclamé par Tony Blair pour réconforter ses entreprises.

Comme les «anciens» des Quinze, les dix nouveaux de l'UE devront se joindre à l'effort de réduction des gaz à effet de serre. Et en particulier respecter les textes, qui prévoient une hausse de la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité. La Hongrie, par exemple, devra atteindre 3,6 % en 2010, contre 0,5 % en 2000. Un objectif peu ambitieux compte tenu de la situation défavorable du pays en terme de ressources renouvelables (lire ci-dessus). D'autres pays plus riches en hydroélectricité se sont vu assigner