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Libération

Des Etats dépendants d'une aide internationale

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Réunis en conférence à l'île Maurice, les petits pays insulaires débattront de leur devenir.
publié le 10 janvier 2005 à 23h31

Qu'ont en commun Cuba, Singapour et Kiribati ? Ce sont des îles et elles appartiennent à l'Aosis, alliance de 39 petits Etats insulaires indépendants (1) qui se réunissent aujourd'hui à Port Louis (île Maurice), sous les auspices de l'ONU et en présence de Kofi Annan. Plus de 2 000 représentants de ces Etats et de pays donateurs débattront du devenir de ces petites îles en développement, et de l'avancement du plan d'action signé en 1994 à La Barbade lors d'une précédente conférence mondiale.

Ce sommet aurait pu passer inaperçu mais le tsunami asiatique et la longue série de cyclones meurtriers qui ont frappé les Caraïbes, l'automne dernier, en ont décidé autrement. Par ailleurs, ces pays vivent aussi sous la menace croissante de l'épidémie de sida, notamment dans le Pacifique et les Caraïbes. Pour le secrétaire général de la conférence, le Mauricien Anwarul Chowdhury, cette réunion est «une occasion d'accroître l'aide de la communauté internationale à nos Etats en développement. En cas d'échec, une telle opportunité ne se représentera peut-être pas avant des décennies».

Selon l'ONU, l'aide internationale ne représentait plus que 1 % du PNB des membres de l'Aosis en 2002, contre 2,6 % douze ans plus tôt. Et, malgré l'essor du tourisme, ces pays ne sont pas parvenus à attirer des capitaux étrangers, notamment en raison de leur éloignement, du manque de main-d'oeuvre qualifiée et de la compétition des grands pays en développement.

(1) L'Aosis compte également quatre observateurs.