Les événements du 26 décembre en Asie (lire aussi page 10) rappellent cruellement que les Etats insulaires sont vulnérables face aux éléments naturels. Mais ces Etats souffrent aussi d'isolement économique et de l'impact croissant de fléaux comme le sida. Ambassadeur de l'île Maurice auprès des Nations unies, Jagdish Koonjul est aussi président de l'Alliance des petits Etats insulaires indépendants. L'Aosis, qui regroupe 43 pays, se réunit à l'île Maurice à partir d'aujourd'hui.
Pourquoi cette conférence ?
En mai 1994, lors d'une réunion à La Barbade, les petits Etats insulaires ont adopté un programme d'action sur le développement durable. Celui-ci définissait 14 domaines prioritaires comme le changement climatique, le développement économique mais aussi la gestion des ressources naturelles, la santé, l'éducation... Dix ans plus tard, nous voulons le réexaminer car certains chapitres n'ont pas été appliqués.
Quel a été le frein majeur à l'application du plan ?
Le manque d'approche globale. Pour les Etats insulaires, le développement durable s'est limité à l'environnement. Or, dans ce domaine, il faut mettre en relation tous les secteurs : économie, santé, social... Comment gérer les déchets, les catastrophes naturelles, les conséquences du changement climatique, l'agriculture, l'éducation, et tout cela dans des pays minuscules, la plupart du temps sans ressources ? L'Aosis comptait vraiment sur l'aide au développement, mais celle-ci a chuté de