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Libération

Ces îles qui se sentent esseulées

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publié le 17 janvier 2005 à 23h39

Petites îles, gros soucis et solutions moyennes. La conférence internationale de l'ONU sur les Petits Etats insulaires en développement (PEID) s'est achevée vendredi à l'île Maurice sur un bilan mitigé. Si la communauté internationale convient qu'il faut aider les petites îles, exposées aux catastrophes naturelles et malmenées par la mondialisation, elle ne précise pas comment.

Le document final adopté vendredi reste poliment motivé, mais imprécis : «La communauté internationale réaffirme sa volonté d'appuyer le développement durable des petits Etats insulaires en développement en leur fournissant des ressources financières.» Dans la réalité, l'assistance au développement vers ces pays est passée de 2,3 à 1,7 milliard de dollars en dix ans. La conférence n'a pas permis d'inverser la tendance.

A Maurice, les délégations des 51 états insulaires (5% de la population mondiale) se sont concentrées sur les problèmes environnementaux liés au changement climatique. De nombreuses îles se situent à quelques mètres au-dessus du niveau des océans et subissent régulièrement des inondations. «Nous n'avons pas mené de débats philosophiques sur le changement climatique, mais essayé de prendre des dispositions convenant à tout le monde», avance prudemment Jagdish Koonjul, secrétaire général de l'alliance des petits états insulaires (Aosis).

Colère.

Le texte insiste sur la promotion des énergies renouvelables, la mise en oeuvre immédiate de Kyoto dans les pays ayant ratifié le protocole, ou l'acc