Tokyo de notre correspondant
Prévue de longue date, la conférence des Nations unies sur la prévention des catastrophes naturelles, qui s'ouvre aujourd'hui à Kobe, au Japon, a valeur de double symbole. Les 3 000 experts de 150 pays venus plancher jusqu'à vendredi sur les moyens de mieux prévenir les risques de séismes, d'inondations, de cyclones, d'éruptions volcaniques et autres désastres se réunissent alors que les douze pays de l'océan Indien victimes du tsunami du 26 décembre poursuivent le décompte de leurs morts et disparus. L'effroyable bilan (168 000 morts hier soir) devrait encore s'alourdir durant les quatre jours de la grand-messe onusienne.
Propositions urgentes. Autre symbole, les experts et officiels se sont donné rendez-vous à Kobe, grand port du Japon détruit il y a dix ans jour pour jour par un séisme d'une magnitude 7,2 sur l'échelle de Richter. Survenu à l'aube du 17 janvier 1995, son bilan avait été particulièrement lourd : 6 433 morts, 70 000 blessés, 200 000 habitations détruites et 300 000 sinistrés dont un tiers est tombé au chômage. Et un coût financier total estimé à 100 milliards de dollars pour la préfecture de Hyogo, ce qui en fait l'une des catastrophes naturelles les plus coûteuses de l'histoire.
Dans la ville de Kobe de nouveau debout et reconstruite avec les technologies antisismiques dernier cri, l'Organisation des Nations unies n'a jamais été aussi attendue sur un agenda et des propositions concrètes et urgentes. Pour preuve, l'idée d'origine d