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Libération

La planète tremble pour son avenir

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Les délégués des 120 pays peinent à s'accorder sur des actions concrètes de prévention.
publié le 19 janvier 2005 à 23h42

Kobe (Japon) envoyé spécial

«Le meilleur moyen d'honorer les morts est de protéger les vivants.» Dès l'ouverture, hier, de la conférence des Nations unies sur la réduction des désastres, qui se tient à Kobe jusqu'à vendredi en présence de 3 000 délégués de 120 pays, le sous-secrétaire général de l'ONU pour les affaires humanitaires a résumé le message. «Nous nous réunissons dans l'ombre d'un des pires désastres naturels de l'histoire moderne, une tragédie dont l'ampleur ne sera peut-être jamais connue, a déclaré Jan Egeland, en hommage aux 170 000 victimes du tsunami en Asie. Il n'y a pas de temps à perdre. Comme le tsunami nous l'a montré, des désastres locaux peuvent avoir un impact global. Cela nous a rappelé qu'aux risques globaux, les vraies solutions étaient globales.»

Spécial tsunami. Priorité à la responsabilité et à la prévention des risques, donc. Cette conférence, qui fait suite à celle tenue au Japon en 1994 ­ qui avait donné lieu à la «stratégie de Yokohama» aux contours plutôt flous ­, aboutira-t-elle pour autant à des actions concrètes ? «L'objectif, dit-on à Kobe, c'est d'abord de parvenir à des déclarations communes !» Demain, une session «spécial tsunami», très attendue, rassemblera des officiels de chacun des douze pays touchés, afin de tirer les leçons de la catastrophe, de réfléchir à un système d'alerte commun et aux moyens de redonner vie aux milliers de kilomètres de côtes dévastées dans l'océan Indien.

Tsunamis, ouragans, cyclones, inondations géantes,