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Libération

Des grands mots sans grands moyens

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Un bilan unanime mais des réponses floues pour conclure la semaine.
publié le 29 janvier 2005 à 0h12

Et maintenant... «Action !» C'est ce qui se crie sur les plateaux de tournage pour lancer chaque séquence. C'est ce qui s'est dit, vendredi, sur l'estrade du grand auditorium de l'Unesco, à Paris, en clôture de la conférence «Biodiversité, science et gouvernance» : il faut à présent des actes pour que cette réunion de scientifiques et de politiques à l'initiative de Jacques Chirac ne s'inscrive pas au registre de la cinématographie politique, où diversité sonnerait comme divertissement ou diversion.

Convergences. Le colloque, qui a attiré la semaine durant un millier de participants ­ chercheurs, industriels, responsables politiques et d'ONG ­, s'est achevé par deux déclarations solennelles, l'une émanant des scientifiques, l'autre du comité d'organisation de la conférence. Leurs messages convergent : la biodiversité est vitale, elle est menacée, elle doit être protégée. Comment ? Le chemin qui conduira de la réflexion à l'action reste flou, à l'issue de cette réunion. Les scientifiques demandent, dans leur «déclaration de Paris sur la biodiversité», le renforcement massif du soutien à la recherche dans le domaine de l'écologie, l'intégration de la biodiversité «sans délai, sur la base des connaissances existantes dans les décisions économiques et politiques et la gestion de l'environnement», et, enfin, l'établissement d'un mécanisme international «permettant de fournir une information scientifique validée et d'identifier les priorités pour la protection de la biodiversité».

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