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Ecocertification: la langue de bois de Chirac

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Biodiversité. Le chef de l'Etat participera à un sommet sur les forêts africaines.
publié le 3 février 2005 à 0h20
(mis à jour le 3 février 2005 à 0h20)

Samedi, Jacques Chirac participera à Brazzaville (Congo) au sommet des chefs d'Etat sur la conservation et la gestion durable des forêts du bassin du Congo. Le deuxième massif forestier tropical mondial, après l'Amazonie brésilienne, constitue un réservoir exceptionnel de biodiversité (200 millions d'hectares, plus de 11 000 espèces de plantes, 400 de mammifères, 1 000 d'oiseaux 150 de serpents et 100 de poissons... sans oublier les grands singes), un patrimoine aujourd'hui menacé par la déforestation. Ce sommet pourrait donc offrir au président français l'occasion de mettre en action son engagement en faveur de la protection des forêts tropicales, pris le 24 janvier à Paris, lors de la Conférence sur la biodiversité de l'Unesco. Jacques Chirac a promis que, d'ici à 2010, 100 % du bois acheté pour les marchés publics serait «écocertifié» (1). Le chef de l'Etat avait déjà affirmé cet objectif en... mai 2002. Or la circulaire qui devait fixer ces nouvelles règles, prévue pour juin 2004, n'est toujours pas publiée.

Exigences. «Elle sera finalisée sous un mois», assurait-on hier au ministère de l'Ecologie. Mais les associations écologistes qui participent aux travaux du gouvernement sur ce sujet redoutent un texte révisé à la baisse.

Selon le WWF (Fonds mondial pour la nature), la circulaire risque d'accepter toutes les certifications, et non pas le seul label internationalement reconnu par les associations écologistes pour ses exigences sociales et environnementales, le FSC (Fore